Une grande première a eu lieu, début décembre, entre Bangui, capitale de la République centrafricaine et Paris : Olivier Raffier, membre du Groupement des industriels et professionnels de l’aviation générale (GIPAG) et dirigeant d’Avialaval, a pu tester à distance l’audit de ses installations par OSAC, grâce à une technique de lunettes connectées « Realwear ».

En février 2022, Olivier Raffier ouvre un organisme de maintenance agréé Part-145 en Centrafrique afin d’entretenir les appareils de la flotte d’Aviation sans Frontières. Au bout de plusieurs mois, OSAC doit procéder à un audit des lieux et une validation de divers dossiers. Dans la région, la situation est instable et le déplacement des inspecteurs de OSAC est dangereux, sinon impossible. L’organisme qui appartient au groupe APAVE va s’appuyer sur une technologie, utilisée en interne : un dispositif qui permet à un inspecteur de voir ce que l’opérateur a dans son champ visuel. Une caméra est fixée sur un bandeau placé au tour de la tête. L’opérateur dispose d’un retour grâce à un petit écran dont l’image est également partagée avec l’inspecteur resté sur Paris.

Ce dernier peut ainsi procéder visuellement à une visite des installations sur l’ensemble des zones, mais également à la lecture et vérification d’un ensemble de documents liés à l’ouverture de l’atelier de maintenance. L’inspecteur est même capable, compte tenu de la qualité de la caméra, de réaliser des captures d’écran des documents qu’il consulte ; il peut également faire des photos. Quant à l’opérateur, un microphone est solidaire du serre-tête, il a donc les mains libres pour toute opération.

L’utilisation de ce système de validation à distance a permis à Olivier Raffier de poursuivre son activité au-delà des contraintes de sécurité. La mise en œuvre a demandé le suivi d’une formation entre Olivier Raffier et l’APAVE. Cet audit a pu être réalisé grâce à une liaison téléphonique classique. Cette méthode d’audit à distance n’a pas vocation à remplacer les interventions des contrôleurs dans toute la France, mais elle peut offrir aux adhérents du GIPAG une solution pour pallier les difficultés de déplacement en cas de situations d’urgence et aux situations bloquées. Le GIPAG se félicite de cette capacité d’adaptation d’OSAC à tenir compte des contraintes d’exploitation, parfois fortes, de ses adhérents.