Ces instances développées au fil du temps et animées par la FNAM sont devenues de véritables lieux d’échanges d’expérience et de bonnes pratiques. Ce sont également des espaces privilégiés où divers aspects de l’activité des membres sont confrontés avec la réalité réglementaire.

La grande force d’un groupement comme le nôtre est l’intelligence collective capable de s’exprimer lors des groupes de travail. Lancés par Françoise Horiot, la présidente du GIPAG, et pilotés par Odile Mounier de la FNAM, ces groupes de travail sont le lieu du partage de solutions, bonnes pratiques et retours d’expérience issus des différentes activités de nos membres. La vocation de ces instances est d’exercer une veille sur la réglementation, de la comprendre, voire de proposer de l’amender quand ses effets peuvent constituer un frein à leurs activités. Le GIPAG a ainsi pris position, par exemple, sur la nouvelle réglementation de la maintenance ou encore sur la formation des peintres aéronautiques proposée par l’Éducation Nationale.

En particulier, le groupe de travail Part-145 du GIPAG a également commenté les propositions d’exigences européenne en matière de système de gestion de la sécurité (SGS) pour les organismes de maintenance agréés Part-145, système similaire à celui déjà appliqué en France depuis 2013.

En sus d’un suivi actif des modifications réglementaires, les participants des différents groupes de travail du GIPAG échangent de manière transparente sur les bonnes pratiques ou les problématiques de leurs activités, notamment sur les évènements qui se produisent dans leur entreprise et sur les

actions correctives mises en place. Ainsi, il est possible de travailler sur les évènements à partir de 2 registres : des retours anonymisés partagés par les autorités compétentes suite aux demandes de la FNAM, comme c’est le cas avec OSAC pour le groupe de travail Part-145 ; un ensemble d’évènements propres aux adhérents remontés ou non à l’autorité.

Ces réunions permettent également de construire des outils qui facilitent l’adaptation des activités aux exigences de la réglementation. C’est le cas du programme d’audit demandé par l’Autorité, permettant de tracer les audits internes à l’exploitation. Ce document a été élaboré au sein du groupe de travail Part-145 du GIPAG et en étroite collaboration avec OSAC.

C’est également dans le groupe de travail Part-145 qu’a émergé la nécessité de réfléchir à des solutions afin d’améliorer le niveau d’anglais des personnels de maintenance. Un groupe de travail dédié rassemblant les centres de formation adhérents au GIPAG et quelques organismes de maintenance a ainsi été mis en place. L’objectif premier est de mettre en place une certification et une évaluation du niveau d’anglais pour le personnel de maintenance en Aviation Générale adaptés aux spécificités de notre secteur. Grâce à l’expertise et l’expérience des participants, des outils existants (Air France, GIFAS, OACI, etc.) ont été identifiés et sont en cours d’évaluation par certains membres du GIPAG.

Un autre groupe de travail GIPAG actif rassemble les opérateurs de travail aérien agrémentés SPO. La pertinence de cette démarche a été reconnue puisque le Syndicat National des Exploitants d’Hélicoptères (SNEH) s’y est associé. Le principe est le même que pour le groupe de travail Part-145 : concevoir des documents utiles aux exploitants en collaboration avec les autorités et assurer un suivi réglementaire. Dernier thème abordé en date : les procédures d’extension des butées de remise en état des équipements. Les bons rapports avec la DSAC et la mise en commun des expertises de chacun ont permis d’élaborer et de valider le document en quelques mois.

Autre exemple : le « leaflet » pour former rapidement aux marchandises dangereuses et au système de gestion de la sécurité toute personne extérieure à l’entreprise montant dans l’aéronef. Ainsi, les entreprises de parachutisme peuvent soumettre à ce document GIPAG avant d’entreprendre un largage.

Dans le groupe de travail SPO, il a également été question d’établir une MEL pour les aéronefs d’un même type (e.g.Cessna 172) d’un même opérateur. Ce document, en phase finale de validation par la DSAC, doit encore être mis en test durant six mois. Une fois cette méthode et philosophie validées, elle pourra être étendue à d’autres types d’appareils et à l’ensemble des opérateurs du GIPAG. Le groupe de travail SPO a également planché sur une modèle ergonomique de compte-rendu Matériel. Il est apparu important de disposer après les vols d’informations justes, précises et reflétant strictement les conditions techniques du vol. L’idée est de construire un document qui répond aux exigences réglementaires et aux besoins de l’entreprise en matière de paramètres techniques.

Des données simples comme le numéro de vol, le nombre de pax, les remarques de la visite prévol, les horaires, les phases de vol IFR et VFR, etc. Ce document doit encore être approuvé et commenté par les pilotes dans le cadre d’une exploitation en live. Lors du groupe de travail SPO, il a été également question de la mise en place et du fonctionnement de METEOR, le nouveau logiciel établit depuis Juillet 2019 qui est l’interface entre la DGAC et les entreprises.

Suite à une séance de formation de la DSAC lors de la dernière rencontre du groupe de travail, il a été décidé de faire remonter les problèmes d’utilisation à l’administration et notamment les temps d’approbation qui sont susceptibles de devenir plus longs. Les échanges au sein de ces groupes de travail sont toujours très riches d’après Odile Mounier, et, on le voient, constituent un véritable espace d’échanges de l’association et un outil d’ouverture.