Le Groupement des industriels et professionnels de l’aviation générale (GIPAG) prend acte des décisions prises par le gouvernement dans le cadre de la crise sanitaire de lutte contre la COVID. Il se félicite que le décret du 29 octobre permette la continuité de l’activité professionnelle aérienne hors aviation commerciale, à savoir le travail aérien, l’activité de maintenance et de formation.
Ces décisions ont, par ailleurs, été « confirmées » sur le site du ministère des Transports. Ces précisions expliquent que sont autorisés : les formations professionnelles, délivrées par les ATO (article 35 du décret), les examens (article 4.I.1.c du décret) ainsi que les vols effectués par une entreprise pour son activité économique (travail aérien, vol de maintenance, transport, maintien de compétences).
Ces décisions sont fondées sur le bon sens et la prise en compte d’un tissu économique fragilisé par la crise sanitaire. En revanche, le GIPAG regrette que les interdictions de voler soient strictement exigées pour les activités non professionnelles, comme celle des associations de type aéro-club et les vols privés. Cette position de l’autorité obère totalement l’impérieuse nécessité pour cette catégorie d’appareils d’être entretenus et maintenus dans leur navigabilité. Elle fait l’impasse sur les programmes d’entretien.
De plus, bon nombre de petits ateliers ont une activité économique basée essentiellement sur la maintenance des avions d’aéro-club et de propriétaires privés. Ne pas autoriser les vols pour ces avions vers ces unités de maintenance de taille modeste fait peser une grande menace sur leur viabilité.
Pour le GIPAG, cette situation présente un double paradoxe que tout l’écosystème aéronautique ne saurait comprendre.
Primo : lors du dernier confinement, ces vols étaient parfaitement autorisés. Rien ne nous permet de penser que dans les conditions actuelles, il faille changer les protocoles. Les mesures de protections sanitaires restent les mêmes au global et les entreprises de notre groupement ont parfaitement conscience de la gravité de la situation.
Secundo : Il paraît pertinent de faire un parallèle entre les avions de clubs ainsi que ceux des privés et les véhicules automobiles. Dans le second cas, tout le monde peut accéder à son garagiste et faire entretenir son véhicule, même si celui-ci n’est pas utilisé pour des raisons professionnelles. Toutes choses étant égales par ailleurs, il n’y a pas, selon le GIPAG, de raisons objectives pour créer une différence de traitement.
À ce titre, le GIPAG demande que soient appliquées les mêmes décisions pour les propriétaires privés et les clubs en ce qui concerne la réalisation des vols à fin d’entretien.
Par ailleurs, cette demande est également soutenue par le Conseil national des fédérations aéronautiques et sportives (CNFAS) qui regroupent 9 associations aéronautiques et 150 000 pratiquants en France.
Le GIPAG est le Groupement des industriels et professionnels de l’aviation générale. Constitué de 60 membres, il rassemble des acteurs du secteur de l’aviation générale : ateliers de maintenance, école de pilotage, constructeur, industriels, équipementiers société de travail aérien, etc. Il a pour vocation de proposer à ses membres des solutions aux problématiques qui se posent à eux sur le plan juridique, réglementaire, voire technique. Mais le GIPAG se veut un interlocuteur constructif avec toutes les autorités qui régissent le monde aéronautique, notamment la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) et l’Agence européenne de sécurité aérienne (EASA).
Sa présidente est Françoise Horiot, dirigeante de Troyes aviation.