APEI fêtera bientôt ses 40 ans d’existence. Cette entreprise de prises de vue aériennes implantée à Moulins est dirigée par Bruno Callabat, l’un des piliers de notre association.

L’utilisation de l’avion reste pour les prises de vue aériennes la meilleure solution technique pour analyser le sol vu d’en haut. Et les usages de ces différents clichés et données acquises sont très diversifiés, compte tenu des progrès technologiques qui ont beaucoup évolué en quelques années.

APEI, pour Aero Photo Europe Investigation, est un des leaders de cette activité en France.

L’entreprise, dirigée par Bruno Callabat, est implantée sur l’aéroport de Moulins, dans l’Allier. Elle capte les secrets de la planète dans les villes et dans les champs depuis maintenant 40 ans…

Les simples prises de vue donnent déjà pas mal d’informations de localisation pour des tas de projets. Il est intéressant, bien sûr, de connaître les servitudes d’une zone afin d’y préparer son aménagement. C’est le cas bien sûr pour des dossiers de type implantation d’un champ d’éoliennes, d’une zone commerciale, des projets d’urbanisme, etc. L’avion permet également, grâce à de la modélisation 3D, de connaître en détail le lit d’une rivière, cela permet de prévoir des phénomènes de crue et d’identifier des zones à risques. Dans les villes, les acquisitions de données avec une résolution forte permettent d’avoir une idée précise des réseaux, eaux, électricité…

C’est devenu une obligation pour une ville de connaître parfaitement ses rues, ses axes, les hauteurs de trottoir, etc. Enedis est un client important d’APEI, de même que RTE. En matière de prises de vue, la tendance actuelle est la photo oblique pour permettre une modélisation en 3D d’une ville. Les clients sont naturellement des collectivités locales : communes, communautés d’agglomérations, départements, etc.

L’utilisation des moyens aériens concerne de plus en plus l’agriculture. Les prises de vue en RGB permettent de connaître la richesse en espèces végétales d’un territoire particulier. Ces informations peuvent être également utilisées dans l’agriculture pour connaître les zones d’exploitation ou de traitement phytosanitaire d’un territoire. Le recueil d’informations peut également permettre de calculer des volumes au sol, terre, gravats, etc. Si les avions sont des outils peu sujets aux restyling, les outils de recueil d’informations font l’objet d’une forme de concurrence permanente. La technologie évolue vite, et tous les 5 ans, il faut envisager des investissements pour accroître ses capacités de collecte d’informations par capteur photo ou lidar. C’est le plus souvent une exigence des clients qui veulent toujours plus d’informations, de détails, dans leur contrat. Il y a trois ans, APEI a investi dans de nouveaux capteurs pour un montant d’un million d’euros et avec un taux d’amortissement assez court… Les plus gros capteurs avoisinent les 450 millions de pixels, la capacité doublera presque pour la prochaine génération… Quant à la précision, elle atteint 5 cm au sol pour un pixel !

Pour ses missions, APEI dispose d’une flotte de 7 app areils adaptés : deux Beech 200, un 90, deux Partenavia P68 et deux Cessna 206 Turbo, dont l’un est équipé en Garmin. Côté effectifs, APEI emploie 10 personnes et 14 en haute saison. Bruno Callabat est membre du GIPAG depuis 10 ans. Il est l’un des principaux animateurs des ateliers SPO du GIPAG. Il est naturellement convaincu que le GIPAG est tout à la fois un lieu d’information et un lieu de revendication, une instance susceptible de

faire remonter des doléances, mais également un organisme écouté. Il salue également les bonnes relations qui se sont instaurées entre les professionnels, le GIPAG et la DSAC.

Bruno Callabat était au départ installateur de systèmes de contrôle radar pour Thomson CSF et également passionné d’aéronautique. Il installe par la suite des minilab tout en passant sa licence de pilote privé qui sera suivie par le CPL/ IR. Il se met alors à rêver de ligne et de vie de pilote. Il fera un temps le bénévole en Afrique pour Aviation Sans Frontière avant de rentrer en France et d’être recruté comme directeur technique d’APEI et pilote. Il y a 12 ans, il reprend totalement l’entreprise, tout en continuant d’être l’un ses pilotes.

GIPAG NEWS n°22