4 milliards de passagers ont été transportés l’année dernière, sans compter les pilotes de notre aviation générale qui sillonnent les airs pour leurs affaires ou leur plaisir. Et, pour tous, pilotes et passagers, les États et leurs administrations, au moyen de réglementations contraignantes, visent le risque zéro.

Mais est-ce efficace ? Pas forcément.

Sur le terrain, nous savons bien que la culture de la sécurité se nourrit de principes et du savoir-faire des hommes, et que cela vaut à tous les niveaux de décision. Et aussi que les règlements doivent s’appuyer sur l’intelligence collective.

Le droit, la législation, les lois, tous ces actes qui établissent le cadre général de nos relations humaines, sont nécessaires ; et, comme il s’agit d’aviation et de transport de personnes, il est logique que le législateur en fasse davantage car ses réglementations sont un garde-fou sécuritaire, d’autant qu’il permet à celui qui suit les règles de se sentir sécurisé, lui aussi.

Mais encore faudrait-il que cette réglementation soit compréhensible par tous, lisible et justifiée. Or, ce n’est pas toujours le cas : nos règles sont parfois d’une telle complexité qu’il nous faut des experts pour en faire des analyses fines, au risque que chacun finisse par les interpréter s’il ne les comprend pas ; et contourne l’obstacle à sa guise. Je souhaite donc rappeler que l’homme est le pilier central du dispositif sur lequel repose notre sécurité. Son savoir-faire, son expérience, sa probité, son sens des responsabilités en sont les garants.

Privilégions l’humain en proposant une réglementation simple, adaptée et pérenne.

C’est le message que je souhaite faire passer à l’aube de cette nouvelle année, avec mes meilleurs vœux pour 2020 !

Françoise Horiot – Edito GIPAG NEWS n°22